Quand la parole se fait arme de destruction massive…
Nous avons tous eu des mots avec quelqu’un un jour ou l’autre. Pouvait-il s’agir de violence verbale ? Il nous est arrivé de laisser entendre notre antipathie à certains collègues. Le harcèlement était il de mise pour autant ?
Il est important de bien comprendre ces deux termes pour ne pas les confondre et pouvoir s’en défendre le cas échéant.
La violence verbale
La violence verbale peut paraître sans gravité lorsqu’on en compare les conséquences visibles aux coups et blessures physiques.
Pourtant, la victime de violence verbale sait bien que les coups ont porté, même si personne n’en voit trace !
L’autre a haussé le ton, il a franchi la limite de la courtoisie ordinaire, il m’a jeté à la figure mes insuffisances ou il a été gratuitement méprisant… Je n’ai pas su répondre, je suis resté(e) là, j’ai même souri sous le coup de la surprise : KO debout !
Après, ce sont les bleus à l’estime de soi et parfois, lorsque cette violence se répète et devient le harcèlement, la descente aux enfers de la dépression.
Le harcèlement
Le harcèlement est violence : il peut être verbal, psychologique ou même physique et ne se confond donc pas avec la violence verbale.
Déjà, le harcèlement n’est pas toujours verbal, et il demande une répétition qui n’est pas forcément le cas d’une violence verbale, du moins au départ notamment en ce qui concerne un couple.
De ce fait, cette dernière, cependant, lorsqu’elle se répète, devient le harcèlement.
La répétition de la violence verbale transforme en effet celle-ci en destruction systématique et massive de l’ego, de l’amour propre et finalement conduit la victime à douter de sa propre valeur professionnelle, voire humaine.
La résistance à ces violences varie selon les individus, leur éducation, leur caractère, leurs propres comportement sociaux… Pourtant, aux confins de ces brutalités inter-humaines rôde un malaise social qui n’en finit pas de produire et reproduire de la souffrance.