Violences psychologiques et violences physiques…
Les violences psychologiques détruisent le moral et la confiance en soi
Les violences physiques, évidentes, ne se discutent pas.
À moins d’être très perturbé et de s’auto-flageller, les traces, les marques, les cassures attirent directement la compassion, sinon la pitié, et le questionnement du personnel médical et policier, quand il y a dépôt de plainte.
Bien sur, elles sont douloureuses, certainement, elles rappellent de très mauvais souvenirs, assurément leurs présences amènent en permanence à revivre les événements, l’attitude de non défense, la faiblesse de la victime face à son agresseur.
Les coups, les douleurs disparaissent mais la cruauté des violences psychologiques atteignent le moral de la victime.
Parmi les violences psychologiques se trouvent : le harcèlement, les moqueries, les sous- entendus, ces situations touchent l’être humain dans les profondeurs de son âme.
Le dénigrement, les accusations réitérées discréditent la victime.
Elle se tait par honte, parce que l’accusateur fait bonne figure en public. Il sait se faire apprécier, il joue sur les deux facettes : tendre et compréhensif devant des témoins et saccageur d’enthousiasme dès la situation retournée.
La victime s’enfonce, s’accuse d’incompétence, d’être incapable de comprendre l’autre, de satisfaire ses demandes.
Les violences psychologiques deviennent rapidement malsaines, et usent moralement.
Oser porter plainte ?
Cela signifie afficher l’inaptitude à gérer le problème seul, accepter l’ironie, parfois involontaire des répliques « tu n’aurais pas cherché cette situation ? » « Patience, tu t’affoles pour rien, ça va passer » « tu dois être fatigué, alors tu ne supportes plus, repose-toi » ?
De victime, la personne souffrant de violences psychologiques passe au rôle de coupable.
De cet instant, celle qui subit tombe dans des sables mouvants, dans une toile d’araignée, un piège dont elle ne pourra sortir seule. Au moindre mouvement de défense le harceleur pervers dans son comportement prend plaisir à l’enfoncer, l’engluer, laminer le reste de ses forces.
Les violences psychologiques atteignent le corps, altèrent le système digestif, entraînent des pertes de poids, des vertiges, dérèglent le système nerveux, au bord du gouffre, elle plonge dans une véritable dépression.
Pour se défaire des souffrances dues aux violences psychologiques, la consultation d’un médecin s’avère indispensable. Il ajoutera les conseils pour une plainte au poste de police, une thérapie psychologique. De la lecture aussi comme le témoignage contenu dans « dis-non, tu as le choix ». Très souvent, les conséquences vont jusqu’à l’obligation de changer de logement, de travail. Dans tous les cas, l’obligation d’une renaissance, une autre vie pour se protéger.