Violence conjugale : être un médiateur
Une connaissance proche de vous est victime de violence conjugale et vous n’osez pas intervenir de peur d’envenimer les choses?
Il est vrai qu’aborder le sujet de but en blanc peut provoquer une colère destructrice chez la personne qui provoque la violence conjugale.
Et le risque est qu’une fois que vous êtes part, votre connaissance en paye le prix.
Mais il y a des manières de s’y prendre qui permettent de rendre service à ce couple en péril.
Voici quelques conseils pour désamorcer le conflit.
Une approche discrète
La personne responsable de violence conjugale en est consciente donc inutile de lui rappeler. Le mieux est l’approche par le dialogue sympathique, abordez des sujets banaux au début. Puis déviez tranquillement sur les histoires de couples en appuyant sur la difficulté de supporter l’autre tout le temps. Cela peut prendre du temps surtout si vous connaissez bien la victime, son conjoint peut être très méfiant.
Après la confidence, l’aide
Une fois le dialogue installé, vous pouvez parler du problème de fond qui a engendré cette violence conjugale mais sans utiliser de terme péjoratif, restez dans le positif. Les causes peuvent être multiples, les premières sont la maltraitance dans l’enfance et les problèmes d’ordre financier, percer l’abcès peut aider à ce qu’il prenne conscience de cette situation insoutenable.
Mais ne minimisez pas pour autant la violence conjugale comme une simple dispute. Proposez lui un médiateur de couple ou un psychologue qui pourra prendre les deux conjoints séparément puis en couple.
En cas d’échec, ne baisser pas les bras
On ne le dira jamais assez dans la violence conjugale, les deux personnes ont besoin d’aide. Séparer le couple pour quelques jours peut aider à respirer mais ne résoudra en rien le problème. Si vous avez tenté de les aider mais n’y arrivez pas des associations peuvent les aider, n’hésitez pas à leur dire.
Il est très difficile d’en parler. Le plus simple est déjà de montrer que l’on est au courant sans s’en mêler directement.
Un exemple (tiré d’une pub sur la violence conjuguale) : Vous entendez votre voisin criez et (peut-être) battre sa femme ? Alors sonnez chez eux comme si rien n »était et demander si vous pouvez leur emprunter du sel, de l’huile ou quoi que ce soit d’autre. Votre voisin comprendra que vous savez même si il ne le montrera pas.
La violence conjuguale est une relation dominanant-dominée qui n’est possible, en général, que par le biais d’absence de témoin. Leur montrer d’une façon ou d’une autre que vous êtes au courant est une manière de ne pas entretenir la loi du silence.
Bonjour Mikael,
Merci pour ces conseils, en effet, cette astuce m’a l’air efficace.
A bientôt 🙂